La vie est dure: tous éparpillés aux quatres coins du monde, la famille et les amis me manquent. Qu'à cela ne tienne: en route pour un petit tour dans le sud, on en profitera pour se réchauffer les os sous le soleil de la Méditerranée!

Première étape: Mérens pour le Nouvel An 2011 ! Retrouvailles des potos et potesses de Montpellier pour un week-end dans les Pyrénées petites balades, après-midi dans les sources d'eaux chaudes, et repas gargantuesques entre-coupés de séances jeux de société et du "trou Normand" de Julie! 

Ici nos petits bassins d'eaux chaude (seule l'odeur de souffre est de trop...) et la vue que nous avons.. pas mal ?!

S'en suit alors quelques jours à la Ferme Maillolong, à proximité de Montauban, là où l'accent chante! Là encore, on prend l'air avec el zapato, suzi, Nat' et la famille de Suz et en option travaille à la ferme: avec près de 15 chevreaux qui naissent par jour, il y a du boulot au rayon biberon!  En photos:

 (le tracteur qu'on a bien voulu me prêter. sexyyyy!)  (Elsa, alias El Zapallito) (Suzi, cette amie des animaux...)

En enfin, une semaine à Montpellier pour faire la fête et retrouver le Sud sous le soleil et avec les amis! 

Un petit week-end dans la capitale de l'Amour avec un grand A pour mon Anniversaire avec une grand A aussi (le 10 Novembre, pour ceux qui l'auraient ou voudraient l'oublier ;p). Au programme: théâtre Le Roi se meurt avec Michel Bouquet (merci Steph! un régal), comédie musicale Bharati (merci Chacha! Haut en couleur), musée Pompidou (poumpoumpidou), et surtout brunch et petits-cafés qui m'ont permis de retrouver la bande de Ginette (la bise à Didou, Nini, Steph et Max) et Solène et Juju d'Angoulême! C'est un peu nul d'en parler si longtemps après, mais bon, c'est mieux que rien.

En photo, ça donne:

Parce qu’il ne faut pas mourir con, voici quelques points d’histoire sur l’Ouganda, qui méritent d’être connus. Je vous fais la un bref résumé, mais je vous invite grandement à visionner le film « le Dernier Roi d’Ecosse »de Kevin McDonald, et à lire le livre « Ebène » du journaliste polonais Ryszard Kapuscinski (qui voyagea pendant des dizaines d’années à travers l’Afrique pendant la deuxième moitié du XX^ème siècle).

1.       1.   La grande vallée du Rift d’Afrique de l’Est : la naissance de l’Homme !

Le grand rift qui va de l’Egypte à la Zambie fut le berceau de l’humanité, il y a 3 millions d’années. L’Ouganda abrite aussi les plus anciens sites préhistoriques de l’âge de pierre, vraisemblablement occupés il y a 150 000 ans. Les premières peuplades sont d’origine Bantu.

2.       2.   Les royaumes (1500-1650)

Les sytèmes politiques firent tôt leur apparition, avec l’avènement de royaumes aux alentours du XI^ème siècle. Interdits puis réinstitués par l’actuel président en 1992, les principaux sont les royaumes de : Bunyoro, Buganda, Toro et Ankole.

Pour la petite anecdote, la plupart des langues Bantu utilise une variété de préfixes pour former les mots et c’est ainsi que plusieurs mots similaires sont faits à partir de la même racine sur laquelle seule change le préfixe. Ainsi un Muganda est un membre of the Baganda, les gens qui vivent en Buganda ; la langue y est le Luganda et leur religion et coutume font partie du Kiganda. Facile !

3.       3.  Les premiers explorateurs au XIX^ème siècle

Les premiers explorateurs à atteindre le royaume de Bunyoro sont les Européens Speke et Grant, en 1858. Le roi de Buganda Mutesa I^er autorise les marchands d’esclaves Swahili à s’installer sur la capitale. Français, Britannique et Allemagne se dispute le fertile royaume de Buganda, mais ce seront finalement la Grande-Bretagne qui hissera le Union Jack sur Kampala en 1893.

1. L’accession à l’indépendance du pays (1962-1971)

La montée vers l’indépendance débuta en 1952 : le pays accéda à l’Indépendance le 9 Octobre 1962, avec pour premier Ministre Milton Obote. Mais les tensions entre les rois et Obote aboutissent en 1966 à l’éviction des royaumes par Obote et son chef d’état major Idi Amin Dada, et la constitution d’un régime présidentiel à parti unique. Dans cette nation quasi-ingouvernable, fragmentée par les conflits religieux et ethniques, Obote s’appuyait grandement sur son armée pour maintenir un semblant d’ordre, à qui il donnait des pouvoirs illimités.

1. Les années Ami (1971-1979)

En Janvier 1971, Obote s’envole pour une conférence du Commonwealth à Singapour, laissant au Général Idi Ami un mémorandum lui demandant d’expliquer la disparition de 4 millions de dollars des coffres militaires et le meurtre de sa femme.  Idi Ami Dada, certain d’être destitué (et éliminé) au retour d’Obote, en profite pour organisé un coup d’état militaire en 1971. L’Ouganda voit alors son premier Président, un tueur, suffisamment charismatique pour assurer qu’il deviendrait l’une de ces terreurs de dictateurs africains.

Idi Amin était un homme peu éduqué et presque illettré. Venu des provinces du Nord à Kampala lorsqu’il était enfant, il fut rapidement enrôlé dans l’armée, où il se fait remarqué par sa brutale efficacité à l’action, sans poser de questions. Parmi les premières décisions d’Amin, l’expulsions des Asiatiques et autres résidents étrangers, leur prenant argents et business, afin de se rendre populaire, ce qui aboutira à un désastre économique pour la région. Le régime de terreur mené est responsable du massacre de plus de 300 000 opposants (par le State Research Bureau : charmant petit nom !), en particuliers intellectuels et journalistes, ou tout simplement personnes dont il avait des doutes.

En 1975, Amin est fait président de Organisationof African Unit, contre avis du président Tanzanien Julius Nyerere, qui assure que « il est hypocrite de la part des leaders Africains de critiquer les régimes blancs racistes d’Afrique du Sud, tout en ignorant des régimes tout aussi cruels en Afrique Noir ». Nyerere offrit en outre l’exil à de nombreux opposants politiques d’Amin. Tandis que son impopularité croit dans le pays, Amin tente de recréer l’unité national en déclarant la guerre à la Tanzanie en 1978 : mais, si peu éduqué qu’il était, il n’avait pas calculé qu’il n’avait pas du tout la force militaire ni la stratégie. Rapidement les troupes tanzanienne et les opposants Ougandais repousse l’offensive et s’emparent de Kampala en 1979 : Amin s’exile en Arabie Saoudite, où il mourra en 2003 (sans justice…).

1. L’après Amine et le Gouvernement de Museveni

En 1980, après des élections truquées, Obote reprend le pouvoir  et les troupes tanzaniennes se retirent: le pays est au bord de la faillite, 100 000 opposants sont éliminés. Yomeri Museveni crée la National Resistance Army et renverse le gouvernement d’Obote en 1985.

En 1986, Museveni est porté au pouvoir par la NRA et, alors que la plupart des Ougandais s’attendaient probablement à un nouveau cycle de misère et guerre civile, il s’emploi désormais à rétablir l’état de droit. Il établit une (très nécessaire) Commission des Droits de l’Homme, autorise les étrangers à revenir sur le territoire, améliore la liberté de la presse et encourage les investissements étrangers et le tourisme, ce qui permet à l’économie du pays de décoller.

1. Qu’en est-il aujourd’hui

Museveni s’est fait réélire à plusieurs reprises et est encore au pouvoir. En février 2011 auront lieu de nouvelles élections, donc en ce moment la politique est un sujet sensible dans le pays. On attend peut-être quelques troubles à la période des élections, et je vois d’ailleurs souvent des messages « Peace in 2011 ». A suivre de près….

Mais le paysage n’est pas encore tout rose : l’arrivée au pouvoir de Museveni marque également le début d’une guerre civile dans le Nord de l’Ougandais à la frontière soudanaise, qui continue encore aujourd’hui. Menée par les terroristes de la Lord’s Resistance Army, le chef de la LRA, Joseph Kony entend renverser le président afin d’instituer un système théocratique basé sur la Bible et les Dix Commandements. La LRA est responsable du massacre de milliers de villageois (l’ONU estime à 150 le nombre de personnes assassinées par semaine en 2006), du déplacement de 2 millions de personnes et d’enlèvement de 30 000 d’enfants enrôlés de force dans la guerilla, soit 80% des effectifs! Les pourparlers de paix engagés en 2006, n’ont pas encore aboutis, Joseph Kory ne s’est pas présenté à la signature de l’accord de paix définitive en 2008 : Museveni promettait aux rebelles qu’ils ne comparaîtraient pas devant la Cour Pénale Internationale, mais qu’ils seraient jugés par un tribunal traditionnel ougandais (ce qui n’est pas le mieux à mon avis, étant donné que la peine de mort est en place en Ouganda…).

Je vous laisse à présent juger vous-même de l’histoire…

De retour de 2 semaines en vadrouille dans le sud –ouest de l’Ouganda.

Tout d’abord, je passe un séjour à Masaka, où je termine mon travail et où je fais mes adieux à Wasswa et sa petite famille : snif snif. Je me suis terriblement attaché à lui … Alors comme je tiens à ce bonhomme, le cadeau d’adieu était un casque de moto (ça vaut de l’or ici)

Je me rends ensuite dans l’extrême sud-ouest de l’Ouganda, au Lac Bunyony à la frontière avec le Rwanda. Le sud-ouest est très montagneux et bien plus pauvre que le centre. J’ai bien cru mourir 10 fois en autobus, ils roulent à toute allure et double dans les tournants en montée ! aargh… mais il ‘y a pas le choix si on veut bouger dans le pays et c’est tellement folklo : dans le bus, des vendeurs font la pub, vendent des produits de beauté et « pharmaceutique » de toute sortent, à chaque arrêt des hordes de vendeurs viennent aux fenêtres vous proposer des bananes ou des brochettes de viande grillée. Mais ce serait trop beau pour que le voyage se passe sans accroche : bien sûr, un pneu éclate en route, je vous laisse admirer l’état de la route et de la carrosserie du bus qui ont pris cher…

Donc après 6h de bus et 30min de bateau sur le lac, me voici sur une des 29 îles du lac, dans un charmant petit éco-lodge (j’essaye d’atténuer mon bilan carbone honteux de cette année !^^). Le lac Bunyony se situe à plus de 2100 m d’altitude, il est encaissé entre les doux flancs de montagne et c’est l’un des rares lacs d’Ouganda exempte de bilharziose (un vicieux petit parasite qui s’insinue dans votre culotte et puis j’épargne les détails.. !) DONC on peut s’y baigner !!! yiha ! Mais ce coin n’est pas très habité, à ma grande surprise : il offre de riches vallées, de l’eau quasi-propre en abondance, un climat idéal, mais peu d’Ougandais vivent au bord de l’eau car ils ne savent souvent pas nager. J’y passe donc 2 jours de repos abbbbsolu ! Au programme : admirer les paysage, baignade, tour dans un canoë taillé dans un tronc d’arbre, après-midi freezbe et soirée éclairées aux lanternes entre potes. Car  j’ai eu un bol monstrueux : j’ai retrouvé par le plus grand des hasards des étudiants en médecine rencontrés auparavant à Kampala !

Mais tout a une fin : hop je retraverse le lac, je remonte dans un autobus et direction le Lake Mburo National Park où je retrouve ma chère Félicie pour 2 jours. C’est le plus petit parc d’Ouganda mais il concentre nombre de zèbres, impala et oiseaux tropicaux. Au matin, safari A PIEDS dans le parc avec notre ranger Moïse, armé de sa carabine pour faire peur aux lions et surtout aux buffles (je me suis d’ailleurs fais un petite frayeur lorsqu’on a croisé un buffle ! je me demande toujours si c’était vraiment sûr de faire un safari à pieds…). Puis l’après –midi, nous faisons un tour en bateau sur le lac, en bonnes touristes que nous sommes, à admirer hippopos et oiseaux par milliers. Le soir, le termine avec un beau coucher de soleil sur le lac.

On loge au camp des rangers du parc (oh yeah !), alors après leur avoir fais les yeux doux (je rigole), ils nous disent que c’est possible de faire un safari de nuit (pour seulement 35€/personne !) : seulement il ne fallait pas se réjouir trop vite, car ils comptaient le faire illégalement en fait, mais le grand-patron leur ai tombé dessus et le safari est tombé avec… snif snif ! Notre seule consolation fut des impalas qui dormaient devant notre hutte.

Et voilà, après une dernière journée de pause à Mbarara avec Félicie, sous la pluie, à faire les VRAIE touristes en allant au hammam, je suis de retour à Kampala pour mes dernières 2 semaines en Afrique de l’Est. Ouh ça passe vite !

La prochaine fois, je vais essayer de vous faire un point culture sur les animaux de la savane et sur l’histoire l’Ouganda : il ne faut pas mourir con !

A bientôt !

Mille excuses, voilà bien longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles, mais là encore, je rejette la faute au réseau internet ougandais (c’est lâche !)

Alors que c’est-il passé depuis 2semaines :

Tout d’abord, entre les RDV et heures de boulot, j’ai profité de Kampala, by day and by night (surtout by-night)! J’ai fais les premières courses souvenir (rien d’autre que des tissus en fait) et je me suis entre autre fais faire une robe et un bustier sur-mesure en tissus locaux (pour seulement 22euros…).

Mais comme je disais, Kampala ne dort jamais ! Alors avec des étudiants stagiaires en médecine, nous sommes allés profiter de ça ! Là encore, j’approve ! Et ça fait autant de bien que je suis tout simplement exténuée par le boulot : la semaine je loge chez ma supervisor, on part au boulot à 6h40 du matin et on revient souvent vers 19h… avec 2h de bouchon tous les jours. Bref, la césure, ce n’est pas la glande !

Gastronomie franco-ougandaise

Pour la remercier de m’accueillir chez elle, je voulais leur cuisiner un plat français avec les moyens du bord : mais pas facile de leur faire accepter ma façon de cuisiner, ils veulent toujours changer la recette : bref le pain-perdu s’est transformé en pain sec sur une poêle avec de l’huile d’olive et un peu de œuf au lait, sans sucre… la gastronomie française n’est pas prêt de s’implanter ici ! D’autant plus que pour eux la sangria, c’est du « good wine » ..!

Le premier week-end de vacances aux Murchison Falls !!!

Vendredi dernier, retrouvaille de Félicie (alias F) et les adieux à Guix, qui retourne au pays (à moins qu’il soit encore coincé en transit à Dubai, à cause de la bonne traditionnelle grève française… Souvenirs Guix !^^)

Et pour bien commencer le week-end, soirée d’anniversaire d’un ami Uruguayen à Kampala : thème « white », petits fours et musique latino à gogo (il devait y avoir toute la communauté Latino Americaine de Kampala je pense !)

Et le lendemain, oh bonheur 6heures de route à travers l’Ouganda avec Felicie pour aller dans le parc national des Murchison Falls, au Nord du pays près du Congo, au bord du Lac Albert !

Et c’est parti pour 3jours de vacances : - Une matinée de safari dans le parc : gazelle, impala, éléphants, girafes, hippopotames, vautours, crocodiles, etc…et des paysages à couper le souffle ! Dans la jungle, terrible jungle, le lion devait être mort, car on ne l’a pas vu… snif - Une après-midi bateau à remonter le Nile (à se boire la bière locale Nile Special !) jusqu’à ces fameuses Murchison Falls, au bout milieu de la forêt tropicale. Nous sommes d’ailleurs allé les voir de plus près le lendemain pour une petite marche jusqu’au pied de ces chutes surpuissantes. - Soirée à la lumière du camp, petites bières avec des amis, couché du soleil sur le parc, … multitudes de souvenirs !

Le retour n’était que trop bref, mais heureusement on a bien conclu ce week-end avec une soirée de concerts dans Kampala jazz-reggae local ! RDV au prochain épisode !